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Avez-vous déjà entendu parler de « Watership down » ? Perso moi jamais, mais pourtant ce roman est outre-manche un classique de la littérature, et a même été vendu à plus de 50 millions d’exemplaires à travers le monde ! Il faut dire qu’on y voit la vie sous un autre angle : celui des lapins. Hazel grandit en effet tranquillement dans sa garenne bucolique de la campagne anglaise, lorsque son frère Fyveer, enfin l’un de ses nombreux frères parce qu’on est chez les lapins quand même, bref, lorsque Fyveer est pris d’un terrible pressentiment et demande à tout le monde de quitter les lieux sur le champ. Peu les suivent, mais pour les courageux qui le font, commence alors une quête longue et périlleuse… Ce n’est pas « Le seigneur des anneaux » mais presque, tant par sa longueur que par les aventures qui vont semer la route de nos grandes oreilles : chat, renard, belette, mais aussi hommes et autres communautés de lapins, je ne m’étais pas imaginée combien la vie dans la campagne pouvait être dangereuse. On oublie vite que nos héros sont des lapins, par contre c’est parfois un peu longuet et quelques fois enfantin. Bref moyen, mais sacrément original quand même.
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Même s’il n’a pas été écrit par J.K. Rowling, même si c’est une pièce de théâtre, comment résister à ce 8ème opus, “Harry Potter et l’enfant maudit” ? Nous sommes 19 ans après la mort de Voldemort, et nos héros ont bien grandi : Harry travaille maintenant au ministère de la magie, et est avec Ginny le père de 3 enfants. Son cadet, le jeune Albus, a bien du mal avec la célébrité de son papa, et les relations père/fils sont plus que tendues. Contre toute attente, le jour de son entrée à Poudlard, Albus se lie d’amitié avec Scorpius, le fils de Drago Malefoy, et se voit de plus attribuer la maison Serpentard. Mais c’est lors d’une visite du père de Cédric Diggory à Harry qu’Albus décide que les choses doivent changer... On retrouve avec bonheur tout cet univers qui nous avait bien manqué, avec ses personnages et son vocabulaire. L’intrigue tient la route, et notre Harry est malheureusement malgré les années toujours tourmenté. On peut juste regretter que le dernier tiers de la pièce soit un peu facile et prévisible, mais pour ma part, cela n’a rien gâché à mon plaisir.
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Je viens de réaliser un truc de dingue : je suis très attirée par les livres dont les titres comportent un nom de fruit, de fleur ou de légume (mes amies vont vraiment finir par me m’envoyer à l’asile !). Vous comprendrez donc pourquoi je me suis lancée dans la lecture du “Rouge vif de la rhubarbe”, d’Audur Ava Olafsdottir, dont j’avais d’ailleurs beaucoup aimé le “Rosa Candida” au printemps dernier. Nous sommes toujours sur la volcanique Islande, dans un village coincé entre la mer (froide) et la montagne (noire). C’est là que vit la jeune Augustina auprès de la douce Nina, qui prend soin d’elle pendant que sa mère écume le globe afin d’observer des oiseaux. Il y a aussi Vermundur, l’homme à tout faire qui répare tout ce qui lui passe entre les mains, Salomon, le fils de la nouvelle chef de chœur, et surtout cette montagne, du haut de laquelle Augustina aimerait bien observer le monde. Mais pas facile d’y arriver lorsqu’on a les jambes molles et des béquilles pour se déplacer... Ce livre est de nouveau un livre sur la magie du quotidien, les petits bonheurs qui le compose pour qui sait les déceler. Malgré son handicap, Augustina s’est construit un monde féérique et douillet, où même l’absence de sa mère la fait rêver. Le problème pour le lecteur, c’est qu’ici le charme n’opère pas, ou alors si peu... Cela manque de consistance, on s’ennuie un peu, et à la fin il n’en reste pas grand chose. Gros bof quoi.
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“Une chanson douce, que me chantait ma maman...” Le titre du prix Goncourt 2016 m’a aussitôt fait penser à cette chanson d’Henri Salvador, que je fredonnais il y a quelques années la nuit à mes enfants pour les endormir. Le problème, c’est qu’après avoir lu ce livre, ce sont les mamans qui ne dormiront plus sur leurs 2 oreilles ! L’auteure, Lydia Slimani, a en effet eu le talent de concentrer dans ce livre toutes les peurs maternelles actuelles : la difficulté de concilier carrière et vie de famille, et la mauvaise conscience qui va avec ; ce besoin de liberté que l’on peut avoir parfois, freiné par le quotidien ; l’autre difficulté de déléguer la garde la journée de ses petits, avec cette relation ambivalente de confiance et de doute qui peut s’installer ; et puis l’impensable, la mort de son enfant... Le livre commence d’ailleurs comme ça : Myriam, en rentrant un après-midi plus tôt de son travail, trouve ses 2 petits étranglés dans leur chambre par la nounou. Après l’horreur, retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. L’écriture est simple, directe, quasi chirurgicale, complètement antagoniste avec les sentiments qui entrent en jeu. Bref, j’ai beaucoup aimé.
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Je n'avais jamais entendu parler de Marcus Malte jusqu'à ce qu'il reçoive le prix Fémina en 2016 pour "le garçon". Ce livre raconte l'histoire de ce dernier, dont on ne connaitra d'ailleurs jamais le nom. Enfant muet élevé dans la nature par une mère sauvage, il doit se prendre en main à la mort de celle-ci, et commence alors à explorer le monde : d'abord garçon de ferme dans un hameau isolé du sud de la France, puis assistant du lutteur de foires le géant Brabek, jusqu'à ce qu'un accident de roulotte le propulse dans la famille de Gustave, pomologue belge renommé, et de sa fille la vive Emma. Mais la grande histoire n'est pas loin en cet été 1914... C'est un livre qui prend son temps. Celui de nous mettre dans une ambiance, de bien nous décrire ses personnages et leur environnement, tout cela dans une belle écriture poétique mais pas trop. On a envie de mieux le connaitre ce garçon, qu'il soit heureux malgré les épreuves. Et ce bonheur, il le trouvera dans les bras d'Emma, amoureuse inconditionnelle qui se donne toute entière. Un peu trop même j'ai trouvé, cette partie d'amour fou manque à mon avis de crédibilité. Celle sur la grande guerre est bien évidemment glaçante de terreur et d'horreur, et la fin bien triste. Mais en tout cas c'est un très beau livre.
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C Mavrikakis nous entraine dans la ville de Montréal en 2060 pour un récit qui met en scène un futur bien sombre , conséquence du réchauffement climatique et de la mondialisation. Vision pessimiste d'un gouvernement planétaire à la solde de quelques grandes firmes et qui étouffe les peuples grâce aux contrôles des armées, nous suivons au long du récit un gang de miséreux, celui de Cate Bérubé, mis au ban de la société des nantis .Ils n'ont plus d'espoir : ils doivent inévitablement disparaitre.Ils se rebellent et rêvent d'une révolution dont Oscar De Profundis, Rock Star mondiale sera bientôt bien malgré lui partie prenante . C Mavrikakis flirte avec l'étrange, quelques fois avec exagération et démesure;Elle fait preuve d'une écriture superbe,au style soigné. Sa prose est explosive, ample et terrifiante, peine de fougue et de lucidité, truffée de références littéraires, cinématographiques et musicales, comme une défense de la culture et de la francophonie . Un coup de coeur pour moi qui ne suis pas une adepte des romans d'anticipation .
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Attention, le coup de coeur de l'été de DD ! Nous sommes au Burundi, le "Petit pays" de Gaël Faye. Gabriel est né ici d'un père français et d'une mère exilée rwandaise qui ne s'entendent plus. Il y a aussi les copains de l'impasse avec lesquels il fait les 400 coups, les voisins un peu farfelus chez qui il va piquer des mangues en cachette, les employés locaux de son père qui tiennent la maison dans la chaleur étouffante de l'Afrique. Mais lentement, indiciblement, les tourments du Rwanda tout proche s'immiscent dans la douceur de cette enfance paisible... C'est un premier roman, mais quel roman ! Gaël Faye a su mêler la fiction avec ses propres souvenirs pour en faire un récit tendre et poignant à la fois, où l'Afrique est magnifiquement et amoureusement décrite. La montée de la violence est lente et angoissante, jusqu'aux 50 dernières pages qui sont littéralement glaçantes. Quand à la dernière phrase, elle vous remuera les tripes pendant un long moment... Bref, je recommande !
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Objectivité zéro pour ce « Danser » d’Astrid Eliard : pensez-vous, un roman qui raconte la vie de trois « petits rats de l’Opéra » !!! Moi qui suis fascinée depuis ma plus tendre enfance par la danse, Garnier, les tutus, les pointes et j’en passe, bref, je ne pouvais pas passer à côté !!! Nous suivons donc la première année d’école de danse de Chine, jeune fille très douée mais pas forcément gâtée par la vie, Stéphane, garçon rebelle qui à sa plus grande surprise a trouvé sa voie dans les entrechats ( ?!), et de, tenez-vous bien, Delphine, fifille à ses parents que tout le monde adore. Nous découvrons à travers eux le travail que la danse implique, les doutes aussi, le décalage entre la vie « normale » et celle de tous les jours à l’intérieur de l’école, mais également les petits tracas que connaissent tous les adolescents… Vous l’aurez compris, j’ai dévoré ce livre : j’ai trouvé qu’il était très bien documenté, pas du tout à côté de la plaque, tout en restant accessible aux non-initiés. Il était presque trop court ! Je recommande, forcément.
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J'adore les histoires des Jean-Quelque-Chose, de Jean-Philippe Arrou-Vignod. Je sais, ce sont des livres jeunesse, et alors ?? Ce sixième tome ne suit pas chronologiquement les autres, mais continue de nous faire rire en nous racontant le quotidien de cette super famille de six garçons : un papa médecin un peu à la rue, une maman super organisée (tu m'étonnes !), et tous nos Jean-X s'étalant entre 2 et 15 ans, avec leurs oreilles décollées, leurs fringues du catalogue de "la famille moderne", et bien sûr leurs gentilles bêtises des années 60. Ça se tape dessus, ça se bagarre, mais au final ça s'aime très fort ! Bref j'adore, et je trouve ce sixième livre particulièrement réussi. Ne boudez pas votre plaisir !
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