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Ce livre commence à dater (1993). Je l’ai trouvé dans la bibliothèque de mon père qui n’était pourtant pas du genre à lire ce type d’ouvrage et je le relis régulièrement malgré son épaisseur ! C’est de loin celui que j’ai préféré de toutes mes lectures jusqu’à présent et j’y fais souvent référence dans mes propres écrits, c’est vous dire à quel point son héroïne m’a marquée.S’appuyant sur de réelles recherches épistolaires, il s’agit de toute la vie de Fanny Osbourne qui devint l’épouse et la muse de Robert Louis Stevenson, créateur entre autres de la célèbre Île au trésor. Fanny nous emmène du pays des chercheurs d’or aux Etats-Unis où avec grand courage elle va partir de rien pour construire son foyer, au pays des impressionnistes de Barbizon pour s’adonner à sa passion et où elle rencontrera l’Écrivain, en Angleterre où son naturel dénotera fortement dans la haute société, aux Îles du Pacifique où elle assistera son mari autant dans son œuvre que dans sa maladie jusqu’à leur établissement sur l’Île Samoa où elle s’acharnera à construire leur nouvelle villa et prendra la défense des indigènes. Cette vie, c’est un morceau de bravoure qui annonce, avant l’heure, l’émancipation de la femme ; on en arrive même à se demander parfois qui est l’auteur de l’œuvre de RLS, lui-même ou son épouse qui lui est si dévouée ? Une œuvre magistrale qu’Alexandra Lapierre enrichit d’un énorme travail documentaire.Il a 2 ou 3 ans, un téléfilm (Les aventuriers des mers du sud) a mis en scène d’une manière, à mon avis, bien pâle, la personnalité de Fanny Osbourne dans les îles du Pacifique. Saviez-vous par ailleurs que le « Voyage avec un âne dans les Cévennes » de RLS (récit et randonnée autobiographiques) a pris place afin que l’auteur essaie d’oublier Fanny après une rupture qui ne durera qu'un temps ?Émérance Bétis de Jouars-Pontchartrain
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A moi la suite des aventures de la famille Malaussène avec ce 3ème opus de la série, "La petite marchande de prose". On retrouve Benjamin qui en a vraiment marre de son job aux éditions de dame Zabo, d'autant plus que l'une de ses petites sœurs chéries lui annonce son mariage avec Clarence, le trop classe directeur de prison aux cheveux blancs comme un ange. Mais celui-ci se fait affreusement occire le jour J, entrainant bien malgré lui Benjamin dans un nouveau job improbable... Encore une fois très difficile de résumé ce tourbillon dans lequel nous entraine Daniel Pennac : c'est frais, toujours surprenant, et ça fait du bien. Par contre je ne vous raconte ce retournement de situation au premier tiers du livre : nooooonnnnn !!! Enfin tout est bien qui finit bien, ouf. Bref, un concentré de diversité, bonheur et bienveillance qui m'a mis du baume du cœur dans ce mois de janvier pas toujours facile.
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J'ai lu "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, et j'ai été un peu déçue... Ernest est un homme des cavernes affublé d'un père un peu bizarre : plutôt que de vivre dans les arbres et de manger des fruits, ce dernier préfère faire du feu, cuire la viande, chasser, bref, faire évoluer son espèce. Si toute la horde suit cahin caha le pater dans ses découvertes, cela commence à énerver sérieusement Ernest... Je trouvais le pitch rigolo : un roman sur la vie de nos ancêtres au temps de la préhistoire, du silex et des cavernes, traité en plus sur un ton humoristique et non pas soporifique, ca avait l'air bien. Et c'est sans doute cela le problème: j'en attendais trop. Alors bien sur que l'on sourit du décalage entre les réflexions et les actes des personnages, mais bon, pas de quoi casser 3 pattes à un mammouth !DD78
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Suite de la saga Malaussène avec "La fée carabine", de Daniel Pennac. On retrouve avec plaisir tous les membres de cette famille déjantée mais si attachante : Benjamin le bouc-émissaire au cœur d'or, maman qui a enfin pondu son 7ème rejeton, Julia l'amante plantureuse un peu ravagée, et surtout Belleville, le coloré quartier parisien où tout le monde crèche. Le problème, c'est qu'un mystérieux égorgeur s'en prend depuis quelques temps aux petites vieilles, tandis que les papies se cament grâce aux infirmières de la mairie. Le jeune inspecteur Pastor est sur le coup, avec son pull tricoté main et son co-équipier travelo... Vous l'aurez compris, on continue de bien rigoler, mais sur une intrigue policière bien ficelée et qui tient la route (ce qui entre nous n'est pas le cas de bon nombre des polars actuels). C'est aussi plein d'imagination, surprenant, on ne sait jamais jusqu'où Pennac va nous emmener, et ça c'est super. Bref, j'ai encore beaucoup aimé, et vais m'attaquer à la suite !
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J'ai bien aimé ce "Vieux qui lisait des romans d'amour" : il m'a fait partir pendant quelques jours en pleine forêt amazonienne, dans un de ces "villages" où les gringos tentent d'apprivoiser la forêt, mais se font en fait dévorer tout crus. C'est d'ailleurs ce qui arrive à l'un d'entre eux, tué d'un coup de griffe par un ocelot dont il venait d'abattre les petits pour leurs peaux. La bête folle de douleur sème depuis la mort, et le vieil Antonio est chargé de s'en débarrasser. C'est que le vieil homme a vécu longtemps avec les indiens Shuars, et connait les moindres recoins de la forêt... C'est tout juste si l'on entend pas les cris des oiseaux et les bruits de la vie sauvage lorsqu'on lit ce livre, tellement on y est émergé. L'histoire est peuplé de personnages simples mais singuliers, comme ce dentiste arracheur de dents qui monte au village 2 fois par an en ramenant au vieil Antonio sa dose de romans d'amour pour les prochains mois, ou comme ces indiens shuars dont le mode de vie si simple soit-il est en fait rempli de bon sens et d'humanité. Bref, une chouette lecture.
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« De la part de la princesse morte », encore un titre incroyable pour une histoire qui ne l’est pas moins. Kenizé Mourad nous y raconte la vie de sa mère, la princesse Selma. Née en 1911 à Istanbul, cette authentique petite fille de sultan grandit dans le luxe des harems et des palais de son illustre dynastie. La mauvaise alliance de l’empire ottoman avec les allemands durant la 1ère guerre mondiale met un terme à cette existence dorée, et la famille impériale est obligée de s’exiler. Selma se retrouve alors avec sa mère à Beyrouth, coincée entre le souvenir et les impératifs de sa vie d’avant et la vie légère que ce protectorat français peut lui offrir… Kenizé Mourad est une journaliste spécialisée dans la politique du Moyen-Orient, et cela se ressent fortement dans les pages de cette biographie romancée : ce que j’ai pu apprendre comme trucs ! De la fondation de l’actuelle république Turque à l’indépendance de l’Inde, en passant par la gestion du protectorat libanais par les français, j’ai bien révisé ma géographie et mon histoire. J’ai surtout été éblouie par l’histoire de cette femme, qui n’aura connu que des fins de règne et aura su à chaque fois rebondir. Partie précocement à même pas trente ans alors que Kenizé est encore bébé, elle aura eu mille vies sur lesquelles planent autant de mystères, et c’est un bien bel hommage que lui rend ici sa fille. Bref, ne vous fiez pas à la couverture moche, foncez !
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Ma fille ayant littéralement dévoré ce livre, je me suis donc décidée à la suivre dans la découverte des "désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" (quel joli nom!). Comme le titre de ce premier tome l'indique, "Tout commence mal" : dans ce que je suppose être une Angleterre victorienne, 3 jeunes enfants se retrouvent brutalement orphelins (je suis sûre que vous l'aviez pas vu venir celle-là). Leurs parents ayant décidé dans leur testament qu'ils devraient dans ce cas rester dans la même ville, leur notaire leur retrouve un parent hyper éloigné qui accepte de s'occuper d'eux : le comte Olaf. Enfin s'occuper d'eux, pas exactement : il s'agirait plutôt de leur voler leur héritage... On est bien dans de la littérature jeunesse, mais les personnages sont particuliers (une jeune fille ingénieuse, un garçon bibliophile, et un bébé "mordant" !), et j'ai bien aimé l'ambiance de cette supposée Angleterre victorienne justement. Et je crois que nous sommes parties ma fille et moi pour 13 tomes... tant mieux !DD78
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Hou la la !!! Dans quelle lecture je me suis encore lancée ??? Et bien pas du tout, Zola c'est très bien. "Au bonheur des dames" raconte l'histoire de Denise, la jeune normande du Cotentin montée à Paris avec ses frères dans les années 1880. Ses débuts dans un des premiers grands magasins que connait la capitale, cousin du "Bon marché". Sa rencontre avec le séduisant patron, Octave Mouret, qui veut mettre la femme à ses pieds grâce à ses confections, soies et dentelles qui les font toutes craquer. Et qui finalement se retrouvera à son tour au pied de l'une d'elles qui se refuse à lui... Je n'avais pas lu Zola depuis le collège et son "Germinal" qui m'avait laissé sans voix. Je le retrouve aujourd'hui avec ce roman étonnamment moderne malgré son ancienneté : on découvre ainsi les dessous des premiers grands magasins, avec les devoirs et les avantages de ces premiers travailleurs modernes, qui résonnent tout particulièrement en cette période de réforme du droit du travail. J'ai trouvé les personnages et l'histoire d'amour très touchante, et j'en arrive ainsi à cette conclusion : ne pas attendre encore 30 ans pour poursuivre ma découverte de Zola !
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Je continue ma découverte des "Rois maudits" avec cet excellent 4ème volet, "La loi des mâles". On avait laissé le royaume de France après la mort de Louis X le Hutin, empoisonné par une pair un peu revancharde (dont il gardait aussi une fille en prison il faut bien le dire). La question étant : qui va lui succéder ? Sa fille Jeanne, issue de son premier mariage, mais fortement soupçonnée de bâtardise (maman était un peu volage) ? Son frère Philippe, comte de Poitiers, rusé et opportuniste ? Son oncle Philippe, comte de Valois, qui aimerait bien enfin se faire une place sur le trône ? Sa jeune épouse Clémence, enceinte d'un potentiel roi posthume ? Bref, vous l'aurez compris, c'est la guerre du trône... Tous les coups sont permis pour accéder à la couronne, et ici nous avons droit à un festival. On apprend par exemple pourquoi les femmes n'ont plus eu le droit de gouverner le royaume après cette période, ainsi que la cause du huis-clos du conclave pour les élections papales. La grande histoire est vraiment passionnante, tout autant d'ailleurs que la petite avec les aventures de nos jeunes amoureux Guccio et Marie, qui rencontrent bien des déboires. Bref, je l'ai dévoré !
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